En attendant le derby
Aulnois-Quévy, Quévy-Aulnois. Deux petits villages perdus au milieu des champs de la campagne hennuyère, qui semble encore retentir l’écho des générations de supporters des deux camps, à chaque derbys du sport-roi. Deux patelins qui se ressemblent, mais qui sont ô combien identitaires, lorsqu’il s’agit de parler de football. De véritables attractions, telles que peuvent avoir ces clubs semblant coincés entre deux prés, mais dont chaque kilomètre les séparant compte pour autant de différences dans la façon de voir ses couleurs plus brillantes que celles du voisin.
De derbys, Aulnois et Quévy en furent privés ces deux dernières saisons. Quévy a pris son envol, ses nouveaux dirigeants ont donnés les moyens au staff sportif de marquer au fer rouge l’empreinte des sucriers dans la région. Tandis qu’à Aulnois, l’équipe s’est vue privée de ses meilleurs éléments, lorsque ceux-ci ont souhaités partir, en totale désunion avec certains membres du comité d’alors. La descente en provinciale 4 ne s’est pas fait attendre.
Même si le match qui nous attend n’opposera pas le fanion de l’USG Quévy à nos chers tricolores, il n’en demeure pas moins haletant. Quatrième à égalité de points avec son futur rival, Aulnois est en train de créer la surprise. Avec pour but avoué de ne terminer qu’à quelques encablures des mastodontes de la série, Abdel se dit que le bon coup est à jouer dès cette saison, sans plus attendre. Quévy s’est vu entravé dans sa lutte aux deux premières places en délaissant des points chez des non-concurrents qui furent pour certains balayés par les principaux rivaux. Une mise au point aurait apparemment été faite avec certains, et quelques remplacements auraient été opérés, apportant du boni dans le noyau de Michel Demarbe, le coach quévysien.
Pour quelques joueurs, ce sera l’occasion de retrouvailles ; Danny Englebert, qui a fait « l’aller-retour-aller » pour devenir le numéro 1 dans les cages oranges et bleues. Lorenzo Albanese, qui a connu la joie de la montée au stade Stoquart avant de partir tenter sa chance et l’attraper au vol chez les voisins. Pareil pour Nicolas Mach, qui ne refoulera pas notre pelouse sans une certaine émotion. Et puis il y a aussi la génération « 2006-2007 », avec Genique et Vanoverschelde. Et d’autres, comme Nagi, même si son séjour à Aulnois fut bref, avant de partir aux Francs-borains. N’oublions pas Demarbe et Giancaternini, qui ont appartenus à Aulnois même sans trop avoir fréquentés ses vestiaires.
Certains seront du voyage, d’autres pas. A leurs places, d’autres compétiteurs dignes d’une provinciale 2 viendront provoquer en duel des Aulnoisiens déjà bien préparés, qui gèreront ce match au sommet comme tous les autres. L’émotion des abords du terrain et la ferveur des supporters rappelleront à chacun de ces virtuoses que ce match est incomparable, et que même un nul n’assouvira la soif des aficionados qui ont toujours aimés, depuis la première lutte fratricide, se rappeler qui de Quévy ou de Aulnois a la plus belle équipe.